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calendes de mai (12 avril) 1253[1], prévoyant peut-être que sa fille Béatrix ne serait pas d’avis de prendre le voile, il déclare vouloir être inhumé dans la maison religieuse d’Hautecombe, s’il meurt entre le Mont-Cenis et Lyon, et à Genève, s’il meurt en toute autre région. Puis il donne à Hautecombe :

1° Tous ses fours de Chambéry, avec leurs droits et dépendances, savoir : le four de la porte Panetière et celui de Bourg-Neuf ;

2° Tous ses moulins de la même ville, au nombre de cinq, qui sont : le moulin des Charmettes (Chalmete de Thoveriis), le moulin Neuf, le moulin de la Porte, le moulin de la Place et celui du Verney ; ils sont donnés avec tous leurs accessoires, tels que cours d’eau, bords, etc.

Ces deux propriétés féodales étaient, en outre, cédées avec le droit, pour l’abbaye, de s’opposer à toute création nouvelle de semblable industrie, et libres de toute redevance et servitudes[2].

3" Le comte cède encore aux religieux d’Hautecombe le village de Saint-Alban, avec tous les droits qu’il y avait.

Enfin, par un autre testament, daté aussi de Montmélian, le 9 des calendes de juin (24 mai) de la même année, il dorme en douaire à sa femme, Cécile de Baux, les châteaux de Montmélian et de la Rochette, ses possessions en Tarentaise, et il modifie plusieurs dispositions de ses précédents testaments. Après avoir confirmé le choix de sa

  1. Archives municipales de Chambéry, série IIII. — Le sommaire de ce titre lui donne la date du 10 mai, tandis qu’il est du 10 des calendes de mai.
    Voir, in fine, Documents, n° 18.
  2. Voir, pour plus de détails, infrà, chap. xvii.