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et à l’abbaye qui se les diviseront, moitié le jour de la fête de saint Michel, moitié le jour de l’Annonciation. Puis, suivant l’usage de l’époque, des garants pour l’accomplissement des engagements réciproques sont donnés par chaque partie. Au nom de la ville, les deux syndics ci-dessus et quatre autres bourgeois et habitants, Guillaume Bon, Pierre Bonivard, Rolet Candie et Guillaume de Clet, garantissent par leur serment et par l’hypothèque de tous leurs biens présents et futurs le payement de la rente stipulée et des dépenses dont elle pourrait être l’occasion. De la part du comte et de l’abbaye, cinquante personnes, tant bourgeois qu’habitants de Chambéry, assurent de la même manière l’exécution de leurs engagements.

En outre, les albergateurs promettent aux représentants de la ville de leur maintenir et défendre la possession desdits fours, à leurs propres dépens ; le comte prend spécialement cet engagement pour l’abbaye et en assure l’exécution par l’hypothèque de tous ses biens.

L’acte est passé dans la grande salle du Château de Chambéry, le 25 mars 1349, en présence du comte Amédée « se disant majeur de 14 ans », de frère Jean Bouczan, moine et procureur d’Hautecombe, des représentants et garants de la ville ci-dessus nommés et d’un grand nombre d’autres personnes appelées comme témoins, parmi lesquelles on remarque l’évêque d’Yvrée, Amédée de Savoie, évêque élu de Maurienne ; Pierre, seigneur des Hurtières ; Pierre de Montagny ; Étienne de Compeys, chanoine de Genève ; Georges de Solier, chancelier de Savoie[1].

Trois ans après, le juin 1352, suivant Chapperon[2], l’abbé d’Hautecombe céda au comte de Savoie 25 florins

  1. Mém. de la Soc. sav. d’hist., t. III. p. 87.
  2. Chappeaux, Chambéry au XIVe siècle, p. 291.