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désira en faire autant pour ses moulins. Grâce aux nombreux canaux par lesquels l’Albane entourait la ville, ces artifices étaient assez multipliés. Ceux donnés à l’abbaye, en 1253, étaient au nombre de cinq, savoir :

Celui des Charmettes (Chalmete de Thoveriis), au-dessous de la maison forte des Charmettes, existant encore, en 1861, sous le nom de moulin Collomb.

Le moulin Neuf, situé vers Porte-Reine, à côté du cimetière qui, autrefois, entourait l’église de Saint-Pierre-sous-le-Château.

Le moulin de la Porte, au pied des murs du Château, entre la tour de la Trésorerie et l’ancienne porte de Maché[1].

Le moulin de la Place, appelé aussi moulin d’Hautecombe, s’élevant dans le bas du faubourg de Maché, au fond de la place actuelle de l’abbatoir. Après avoir été longtemps affecté à d’autres usages, le bâtiment a été détruit en 1849, dans les transformations qu’a subies ce quartier. L’abbaye possédait encore une maison qui n’était séparée du moulin que par la rue qui le desservait.

Le cinquième était celui du Verney, situé prés du clos actuel du Bon-Pasteur. On l’appelait, en 1381, moulin de Pichardéry et, plus tard, moulin de Falcoz, probablement du nom de ses possesseurs. Il n’a disparu qu’en 1866, lors de l’établissement de l’avenue de Maché[2].

Cette propriété féodale avait subi quelques modifirations, lorsque, un siècle plus tard, l’abbaye voulut la partager avec le comte de Savoie. A cet effet, toute la

  1. C’est le lieu que lui assigne Chapperon. M. Dufour, dans les Mém. de la Soc. sav. d’hist., le place en dehors de la porte de Montmélian, qui se trouvait près du théâtre actuel.
  2. Chapperon, Chambéry au XIVe siècle.