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Lié d’amitié avec les célébrités littéraires et savantes de l’époque, il recevait de Ronsard la dédicace de son Art poétique et de Juste Lipse celle d’un Recueil d’inscriptions. Plus tard, François de Sales et Antoine Favre l’agrégeaient à l'Académie florimontane d’Annecy.

Bien que la poésie lui sourit toute sa vie, il s’adonna surtout à l’histoire.

Il a laissé dans ce genre différents ouvrages, dont quelques-uns sont encore aujourd’hui consultés avec fruit. Au moment où il mourut, plusieurs étaient composés ou ébauchés et restèrent inédits. D’autres avaient été publiés soit à Paris, soit à Lyon, soit à Hautecombe, où existait alors une imprimerie, dirigée par Marc- Antoine de Blancs-Lys. Presque tous ces ouvrages regardent la Savoie ou la Maison de Savoie et abordent souvent des difficultés historiques sur lesquelles le jour n’a point encore lui. Ainsi, d’après Cibrario, Delbene aurait le mérite d’avoir indiqué le premier l’origine italienne de la Maison de Savoie en la rattachant à Adalbert, roi d’Italie, dont Otton Guillaume — le Bérold des chroniques — serait le fils et Humbert-aux-Blanches-Mains le petit-fils[1]. Le lecteur connaît déjà sa


    L’Amédéide, par Delbene ;
    L’Amédéide, poème en cinq chants, par le docteur Trésal ; Albertville, 1843 ;
    Le Comte-Vert, poème héroïque en douze chants, par le docteur Jacquemoud ; Paris, 1841.

  1. Cette assertion serait contredite par Guichenon, p. 165.
    Voici la liste de ses ouvrages, aussi complète que nous avons pu la constituer :
    Prosopopée d’Adrian Tumèbe à sa femme ; Paris, 1565, in-4o, imprimée avec le Tombeau de Tumèbe, composé par divers poètes, chez Frédéric Morel.
    De principatu Sabaudiæ et verà ducum origine a Saxoniæ principibus simulque regum Galliæ, è stirpe Ugonis Capeti deducta, Altacombæ, impensis Reverend. D. Abbatis ; 1581, in-4o de 22 pages.