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ment, 7 setiers de vin, mesure de Chambéry, le tout annuellement et mal payé.

Quatrièmement, la communauté étant ainsi rétablie et toutes les pensions mises en commun, rétablissement des lieux réguliers pourra se faire à peu de frais, suivant les ordres que S. A. voudra bien donner.

Cinquièmement, tous les couvents de ce pays reçoivent gratuitement de S. A. quelques minots de sel ; Hautecombe, qui est la maison royale, en est presque seule privée, quoique toutes les barques à sel remontant le Rhône et le lac viennent aborder à ladite abbaye « pour en tirer du rafraîchissement. » Elles pourraient donner chacune à leur passage un demi-minot sans préjudicier à la ferme.

Sixièmement, s’il est opportun de faire un nouveau règlement, la communauté s’y prêtera et même acceptera celui fait, en 1608, sous la prélature de Sylvestre de Saluces.

Septièmement, la sacristie a besoin de quelques libéralités de S. A., étant tellement déchue, que l’on a peine à trouver les habits sacerdotaux, L’église et le cloître demanderaient à être blanchis.

Huitièmement, quoique les supérieurs aient ordonné ces réformes au père Brunel, religieux profès d’Hautecombe depuis plus de cinquante ans, il n’a voulu en prendre la charge sans l’agrément de S. A. R. ; dès qu’il l’aura obtenu, il se déclare prêt à faire tous ses efforts pour le maintien de la « police religieuse » et l’exercice de l’office de supérieur sans prétention d’aucun gain « ains vivre dans la vocation religieuse qui porte d’avoir tout renoncé pour embrasser la pauvreté. »

Le mémoire se termine par une prière, adressée à la duchesse, de charger son Conseil d’État de Savoie de