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résoudre sur-le-champ toutes les difficultés qui pourraient se présenter[1].

Quel résultat pratique amenèrent ces démarches ? Nous ne le savons d’une manière précise, mais il ne correspondit point aux bonnes intentions du prieur claustral, car l’abbaye continua à végéter encore pendant un siècle, sans jeter aucun éclat.

La duchesse régente n’avait point attendu cette démarche du prieur d’Hautecombe pour porter son attention sur cette maison religieuse.

Elle s’était efforcée de conjurer la ruine imminente des constructions du monastère, constatée par la commission du Sénat en 1640, en ordonnant que les revenus qui se trouvaient encore entre les mains des fermiers, fussent employés à la réparation des bâtiments, et elle consacra, en outre, au même but, un fonds de 800 ducatons à prendre sur les revenus de l’année courante[2].

Les travaux commencèrent bientôt, car, le 4 mai de l’année suivante, elle écrit de nouveau à la Chambre des Comptes de Chambéry et lui prescrit d’ordonner à l’économe d’Hautecombe, Vibert, d’observer ponctuellement les conventions qu’il a passées avec les ouvriers pour les réparations de cette abbaye et de rembourser à ces derniers les avances par eux faites, notamment dans un procès

  1. Arch. de Cour, Abbaz.
  2. Par billet daté de Fossan, le 22 janvier 1644, adressé à la Chambre des Comptes de Chambéry.
    — En vertu du droit de patronage de la famille de Savoie, elle avait accordé une pension de 200 écus d’or à prendre sur les revenus de l’abbaye à noble Jean Surville, chevalier des Saints Maurice et Lazare, par lettres données à Coni, le 22 octobre 1642, confirmées par bulles d’Urbain VIII, du 13 mars 1642, dont le Sénat permit la publication par arrêt du 19 août 1644.