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Cette grange n’était plus qu’une masure. Elle avait été détruite en 1689 par un coup de vent qui l’abattit. Sa reconstruction est reconnue absolument nécessaire pour retirer les récoltes qui sont considérables, car l’exploitation comprend plus de 100 journaux de terres en cultures et en prés, que le fermier général est obligé de sous-louer à des particuliers, faute de bâtiments. Aussi sont-elles épuisées.

Après avoir pris acte de l’état des autres bâtiments, s’être informée des matériaux nécessaires pour les reconstructions et réparations, avoir reçu du fermier la déclaration que les revenus de cette ferme seraient encore de 1,600 florins, sur quoi il faut distraire 9 veissels et un quart de froment dus au chapitre d’Aix, la délégation continue son excursion et arrive à Saint-Innocent sur le soir.

Le lendemain 1er juin, elle apprend de deux religieux et du sous-fermier Tyrard, qui habitaient le prieuré de Saint-Innocent, que cet établissement reçoit du fermier 1,600 florins en argent ; que, de plus, il jouit de 150 veissels de froment et de 4 tonneaux de vin, provenant soit du droit de dîme sur le blé et le vin à Saint-Innocent et à Montfalcon, soit des terres, prés, vignes et fiefs du prieuré. La plupart des bâtiments seraient détruits sans les soins et la vigilance des religieux qui les habitent.

Salière, où la délégation se rend dans l’après-midi, a son grand édifice ruiné pour les trois parts » depuis longtemps, car on y voit de gros noyers qui ont poussé dans les décombres. Les revenus en sont le produit des vignes ascencées, 310 florins et 9 douzaines de lavarets par année.

La caravane traverse le lac et rejoint Hautecombe sur le soir. Le lendemain, on procède à la visite du monastère. De nombreuses réparations y avaient été opérées depuis