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la visite de 4640, mais elles n’avaient pas toujours été heureusement dirigées. Les visiteurs d’aujourd’hui sont tout d’abord frappés de la mauvaise installation des chambres du dortoir, situées au-dedans du cloître ; elles sont tellement petites et mal éclairées que, malgré leur récente construction, elles sont inhabitables pour les religieux.

Quant aux bâtiments séparés du corps principal de l’abbaye, le rapport des experts constate qu’ils sont en général dans de si mauvaises conditions, qu’il serait le cas d’en abattre de suite plusieurs et de se servir de leurs matériaux pour réparer ceux qui seraient reconnus indispensables, car, si l’on tarde encore, il ne sera plus temps.

La tuilerie de Porthoud a été incendiée, il y a quinze ans, et, malgré son utilité, elle est restée en ruines.

Le revenu des différentes propriétés de l’abbaye à Hautecombe, à Saint-Gilles, à Pomboz, à Verezin, ferme située au-dessus de Lucey et dépendant directement de Pomboz, est évalué 1,900 florins, non compris la part destinée à l’aumône habituelle qui se fait au monastère[1], et il provient des vignes, prés, cultures, bois, pêche, dîmes et rentes appartenant à l’abbaye.

Avant le départ de la délégation, le prieur d’Hautecombe, dom Devidonne Devilly, le fermier général, le sous-fermier de Saint-Innocent, et Curtillet, sous-fermier des biens d’Hautecombe, de Saint-Gilles et de Pomboz, se présentè-

  1. Les aumônes se faisaient depuis la fête de tous les Saints jusqu’à celle de saint Jean, tant à Hautecombe qu’à Pomboz, Porthoud et Lavours. On donnait à chaque pauvre un pain d’une demi-livre au moins, et aux étrangers, du pain et du vin. (Mémoires de Pane Albo.)
    Une porte, qui existe encore à Hautecombe dans l’ancien mur de clôture au nord de l’abbaye, a conservé le nom de Porte de l’Aumône. On y voit, dans la partie supérieure, les armoiries d’un abbé.