Page:Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie.djvu/432

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 418 —

Quand ce dernier fut installé à Hautecombe, s’attribuant, comme chef d’ordre, plus d’autorité qu’un simple abbé commendataire, il fit divers actes de juridiction et, entre autres, il nomma, en 1681, Guillaume Gojon et Louis Lalève[1], religieux à Hautecombe.

L’abbé Marelli crut devoir suivre ces précédents. Après avoir fait enregistrer ces nominations par le Sénat, en 1703, il s’en autorisa pour nommer aux fonctions de sacristain, soit à Hautecombe, soit à Saint-Innocent. La communauté s’y étant opposé, on transigea, et, le 15 juillet 1709, il fut convenu que, une place de religieux venant à vaquer, l’abbé nommerait, dans les quatre mois qui suivraient, un autre religieux dont la piété et la capacité seraient établies. Si le religieux nommé ne remplissait point ces conditions et qu’il fut refusé, l’abbé devrait en présenter un second, et, dans le cas où ils seraient en demeure de le faire, les prieur et religieux pourraient y pourvoir. Quant aux sacristains d’Hautecombe et de Saint-Innocent, le premier serait nommé par les prieur et religieux, le second par l’abbé[2].

En conformité de cette transaction, l’année suivante (4 janvier 1710) l’abbé d’Hautecombe nomma sacristain de Saint-Innocent le procureur d’Hautecombe, dom Anthelme Deperés[3], et plus tard dom Gojon, en 1718, et dom Philibert Guichon, en 1720.

Voici comment il s’exprimait dans les lettres de provision de ce dernier :

  1. Ce dernier était de Lyon
  2. Transaction passée à Chambéry devant Me Chambon, notaire. (Tabellion 1709, IIe vol., f° 132.)
  3. Dom Louis Gros était alors prieur d’Hautecombe. En 1713, révérend Méjat était vicaire perpétuel de Saint-Innocent, et dom Louis Pegaz, sous-prieur d’Hautecombe. (Archives du Sénat.)