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laires appelées dans la province vogue et ailleurs pardon, se continua à Hautecombe jusqu’en 1849.

Le chapitre consigna ensuite la « rente de la maison forte de Pomboz, » s’étendant sur Saint-Pierre de Curtille, Conjux, Chanaz, le Mollard-de-Vions, Lucey, Ontex et la paroisse du Mont-du-Chat. La commune de Chanaz s’affranchit de ses charges féodales envers l’abbaye par contrat du 1er février 1787, passé avec la délégation générale créée pour faciliter les affranchissements, et approuvé par lettres patentes du 22 janvier 1790[1].

Parmi les droits féodaux consignés, nous reconnaissons encore :

1° La pêche sur le lac. On se rappelle qu’elle avait été concédée à l’abbé Adrien de Saluces sur tout le lac, moyennant le servis annuel de quinze lavarets.

En 1774, ce droit, quoique soumis à la même redevance, se trouvait réduit à l’espace compris entre une ligne idéale tracée à une lieue du bord et les propriétés de l’abbaye, tant à Hautecombe qu’à Salière et à Saint-Innocent, et, comme conséquence de ce droit, l’abbaye avait le pouvoir de procéder contre quiconque pécherait sans permission. »

2° La rente du prieuré de Saint-Innocent. Elle s’étendait sur Saint-Innocent, Brison, Saint-Germain, Moye, Hassingy, Saint-Maurice d’Alby, Albens, laBiolle, Mognard, Épersy et Grésy.

3° Celle dépendant de la « sacristie démembrée du membre de Chautagne, » à Chindrieux et à Buflieux.

4° Celle appelée « fief de la grange d’Aix, » qui se percevait à Trévignin, Mouxy, Grésy, Aix, Saint-Hippolyte et Saint-Simon.

  1. Voir Documents, n°60.