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nages de distinction à prendre part à l’importante fonction qu’il allait remplir. Il visita et reconnut les tombeaux, les pierres tumulaires qui les recouvraient, les huit caisses d’ossements, fit lire les procès-verbaux dressés précédemment et déclara que les ossements retrouvés étaient bien ceux des princes et princesses de Savoie autrefois déposés dans l’église d’HautecDmbe. Il fit ensuite transférer ces précieux restes, des caisses qui les contenaient, dans huit cercueils revêtus de velours cramoisi, ornés de la croix blanche, qui furent serrés dans une armoire de la sacristie, après avoir été scellés et soigneusement fermés[1].

Une messe de Requiem, célébrée par lui-même, fut la première continuation des prières qui, pendant tant d’années, n’avaient cessé de s’élever vers le Maître de la vie et de la mort.

Le même jour, Monseigneur bénit et posa la première pierre de la chapelle de Saint-Félix, que le roi voulut faire élever sur les ruines de celle du comte de Romont.

Charles-Félix et Marie-Christine firent un second voyage en Savoie pendant l’été de 1826. Les travaux avaient été conduits avec une si grande activité, que l’église était prête à être rendue au culte. En moins de deux ans, elle avait été presque entièrement reconstruite, décorée par l’art du peintre et du sculpteur. Les anciens monuments avaient été relevés ; les bâtiments du monastère, également restaurés, étaient aménagés pour recevoir les religieux. Leurs Majestés et leur cour.

La famille Cacciatori avait été chargée de la partie sculpturale. Les deux frères Benoît et Candide, déjà connus à cette époque par le talent dont on voit encore les preuves

  1. Registres de l’archevêché de Chambéry.