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intérieure de l’église[1]. Le lendemain de cette journée mémorable, Monseigneur célébra, pour le repos des princes et princesses ensevelis à Hautecombe, un service solennel en présence de toute la cour.

L’œuvre de la restauration matérielle et le retour de la divinité dans cette sainte demeure étaient opérés. Il restait à assurer cette résurrection du « passé et à préposer à la garde des tombeaux de nouveaux fils de la prière. Ce même jour, Charles-Félix, avec l’intervention de la reine, remit l’abbaye entre les mains de dom Léandre Siffredi, abbé de la Consolata de Turin et procureur général de l’ordre de Cîteaux près Sa Majesté. La charte de donation, datée du 7 août 1826, lue en présence de nombreux personnages, déclare qu’il rappelle dans le monastère d’Hautecombe les moines du même Ordre que ceux qui y furent établis originairement. Il leur donne toutes les terres qu’il avait acquises par l’acte du 28 août 1 824 et y joint un revenu de 10, 000 livres.

Cette dotation est exclusivement destinée aux frais du culte, à l’entretien de l’église et du couvent et aux dépenses de la communauté. Le nouveau fondateur entend conserver tous les droits de patronage dont jouissaient ses ancêtres sur cette maison religieuse, et spécialement celui de nommer et présenter l’abbé titulaire qui aura le nom et les honneurs d’un commendataire, comme autrefois. Le monastère devra toujours entretenir douze religieux, dont huit au moins seront prêtres. Leurs obligations consistent essentiellement dans l’acquittement de nombreux services funèbres pour les princes de la famille de Savoie, et d’autres messes. Néanmoins, le roi veut encore qu’ils aillent au

  1. Registres de l’archevêché de Chambéry.