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de rappeler à la postérité ce que la famille de son époux avait fait pour la royale abbaye d’Hautecombe.

Cette nécropole, relevée de ses ruines, ne cesse de recevoir de nombreux visiteurs. Chaque jour de la belle saison y amène des touristes, des grands personnages, des artistes, attirés dans cette contrée par les eaux d’Aix, comme du temps de Cabias et de Delbene. Mais qu’auraient dit ces auteurs du xvie siècle, s’ils avaient pressenti les flots de populations que trois siècles plus tard une embarcation poussée par la vapeur transporterait chaque dimanche de l’été sur l’antique plage de Charaïa[1] ?

Déjà, en 1826, le roi et la reine de Sardaigne y conduisaient le duc et la duchesse d’Orléans, futurs souverains de France. L’auguste cortège y passa une partie de la journée du 28 juillet. Ce fut alors que Marie-Amélie laissa à l’abbaye, en souvenir de sa visite, un précieux travail de ses mains.

Quatre ans après (12 juillet 1830), Charles-Félix faisait les honneurs de sa restauration aux parents de son épouse, le roi et la reine des Deux-Siciles.

Rappelons encore parmi les plus illustres visites, celles du roi Charles-Albert, qui se rendit deux fois à Hautecombe ; celle du roi Victor-Emmanuel II et de la reine Marie-Adélaïde, accompagnés du prince Humbert et de la princesse Clotilde, leurs enfants, du duc et de la duchesse de Gênes (1850) ; celles du roi de Wurtemberg, du roi don Carlos d’Espagne, du prince Jérôme Bonaparte,- etc., etc., et enfin celle du Congrès scientifique de France, le 16 août 1863.

  1. On évalue aujourd’hui à 10,000 les visiteurs annuels.