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Malgré cette diversité de systèmes, le 1er janvier, adopté du temps des Romains pour le premier jour de l’année civile, était encore assez universellement considéré comme tel au moyen-âge, bien que les chrétiens, en souvenir des augustes mystères de leur foi, reportassent souvent le début de l’année à Noël ou à Pâques. La Cour de Rome la faisait le plus ordinairement commencer à Noël.

En France, on avait adopté, au contraire, la fête de Pâques. L’Ég1ise de Genève avait suivi le même système jusqu’en 1305, où Aymon du Quart ordonna qu’elle commencerait dorénavant à Noël.

(Voir Cibrario, Storia di Savoia, t. Il, in fine. — Blavignac, Études sur Genève.)



N° 3 (Page 27.)

Excursion à Clairvaux en 1867.

Au mois de juin 1867, il nous a été donné d’explorer l’ancienne vallée d’absinthe. Une station de la ligne de Troyes à Chaumont, distante de 28 kilomètres de cette dernière ville, porte le nom de Clairvaux. Elle est située presque au fond d’une vallée marécageuse, se prolongeant vers Ville-sous-Ferté et Montigny, dans une direction perpendiculaire à la voie ferrée. À vingt minutes de la station, adroite du voyageur qui regarde cette vallée sillonnée par l’Aube, une autre vallée plus resserrée vient se souder à la première ; c’est celle qu’a immortalisée saint Bernard. Son entrée est gardée par le hameau de Clairvaux et par de vastes constructions témoignant encore aujourd’hui de l’ancienne splendeur de l’abbaye. Elles se composent de deux principaux corps de bâtiment, carrés, ayant chacun une cour intérieure, et de quelques autres édifices moins importants qui en dépendent.