Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/171

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voient qu’à regret un peu de maïs, plante qui a le port du roſeau. Ses feuilles, aſſez larges & fort longues, entourent à leur baſe la tige qui eſt ronde & noueuſe par intervalles. Une panicule de fleurs mâles la termine. Chacun des paquets, dont elle eſt composée, a deux fleurs recouvertes par deux écailles communes, & chaque fleur a trois étamines, renfermées entre deux écailles propres. À l’aiſſelle des feuilles inférieures ſe trouvent les fleurs femelles, diſposées en épi très-ſerré ſur un axe épais & charnu, caché ſous pluſieurs enveloppes. Le piſtil de ces fleurs, entouré de quelques petites écailles & ſurmonté d’un long ſtyle, devient une graine farineuſe, preſque ſphérique, enfoncée à moitié dans l’axe commun.

Sa maturité eſt annoncée par ſa couleur & par l’écartement des enveloppes qui laiſſent apercevoir l’épi.

Cette eſpèce de bled, que l’Europe ignoroit alors, étoit la ſeule qui fût connue dans le Nouveau-Monde, La culture en étoit facile. Les ſauvages ſe contentoient de lever du gazon, de faire des trous dans la terre avec un bâton & de jeter dans chacun