Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/217

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l la peut vendre, ou la donner. XIV. Qu’il est toujours à présumer que le roi, qui meurt sans faire testament, veut que son royaume demeure monarchie. XV. Et qu’un de ses enfants lui succède. XVI. Et que ce soit un fils plutôt qu’une fille. XVII. Et l’aîné, plutôt que le cadet. XVIII. Ou son frère, plutôt qu’aucun autre, s’il n’a point d’enfants. XIX. Que de la même sorte que l’on succède à un royaume, l’on succède au droit de la succession.


I. Socrate est homme, donc il est animal ; l’argument est bon et la force en est très évidente, parce qu’il n’est nécessaire pour connaître la vérité de cette conclusion, que de bien entendre la signification de ce terme homme, dans la définition duquel entre le nom d’animal et que chacun peut assez suppléer de soi-même cette proposition, l’homme est un animal, qu’on laisse sous-entendue. Mais en cet enthymème, Sophro­nisque est père de Socrate, donc il en est seigneur ; la conséquence est fort bonne, quoiqu’elle ne soit pas des plus manifestes, à cause que la qualité de seigneur et de maître n’est pas exprimée en la définition de père, et qu’il est besoin de montrer leur connexion, afin que la conséquence de l’enthymème paraisse toute évidente. Il faut donc que je travaille à éclaircir cette matière et que je traite en ce chapitre, peut-être assez curieusement, de cette puissance domestique ; à l’avantage