Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/262

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ceux qui leur ont donné la vie, chapitre IX, article VII. S. Paul est en cela de mon sentiment, Coloss. 3. Serviteurs, obéissez en toutes choses à ceux qui sont vos maîtres selon la chair, ne servant point à l’œil, comme voulant complaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant Dieu. Et parlant des enfants : enfants, obéissez à vos pères et mères en toutes choses ; car cela est plaisant au Seigneur. Or, comme par cette simple obéis­sance que j’exige, j’entends qu’on fasse toutes les choses qui ne sont point con­traires à la loi de Dieu, il faut aussi, dans les passages de saint Paul que je viens d’alléguer, après le mot de toutes choses, suppléer la même exception.


VI. Mais, afin que je ne sois pas obligé d’éplucher par le menu tout le droit des souverains, je produirai ici seulement les passages qui établissent en bloc et d’un seul trait toute leur puissance ; tels que sont ceux qui commandent aux sujets de rendre à leurs princes légitimes une simple et absolue obéissance. Je commencerai donc par le Nouveau Testament. Les Scribes et les Pharisiens sont assis sur la chaire de Moïse, faites tout ce qu’ils vous commanderont. Remarquez, je vous prie, ces paroles. Faites, dit le Seigneur, toutes choses, c’est-à-dire, rendez une obéissance simple et absolue. Et pourquoi ? A cause que les Pharisiens et les Scribes sont assis sur la chaire de Moïse. Il ne dit pas sur celle d’Aaron, qui était sacrificateur ; mais sur celle de Moïse, qui était un