Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/265

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tout ce que tu commanderas, sera mis à mort. Jos. 1. 16. La parabole de l’épine contenue au 9. des juges ne doit pas être oubliée : en après tous les arbres dirent à l’épine, viens çà, toi, et règne sur nous. Et l’épine répondit aux arbres : si c’est en sincérité que vous m’oignez pour roi sur vous, venez et vous retirez sous mon ombre, sinon que le feu sorte de l’épine, et dévore les cèdres du Liban. Desquelles paroles le sens est, qu’il faut acquiescer à ce que disent ceux que nous avons établis sur nous pour rois légitimes, si nous ne voulons être consumés par l’embrasement d’une guerre civile. Mais, la puissance royale est plus particulièrement décrite de Dieu même, parlant par la bouche de Samuel son prophète : déclare au peuple, comment le roi qui régnera sur eux les traitera, etc. Ce sera ici le traitement que vous fera le roi qui régnera sur vous. Il prendra vos fils et les ordonnera sur ses chariots, etc. Il prendra aussi vos filles pour en faire des parfumeuses, des cuisinières et des boulangères. Il prendra aussi vos champs, vos vignes et vos lieux où sont vos bons oliviers, et les donnera à ses serviteurs, etc. 1. Sam. 8. N’est-ce pas là une puissance bien absolue ? Et toutefois c’est là une description que Dieu fait des droits de la royauté. Il semble que personne n’était exempt de cette parfaite obéissance ; non pas même le souverain sacrificateur, dont la charge était parmi les Juifs si éminente. Car, en cet endroit, où le roi Salomon parle