Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/375

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l a vécu. XIV. Qu’elles ont demeuré unies en la personne du souve­rain sacrificateur du vivant de Josué. XV. Qu’elles ont demeuré unies en la personne du souverain sacrificateur, jusqu’au temps du roi Saül. XVI. Qu’elles ont demeuré unies en la personne des rois, jusqu’au temps de la captivité. XVII. Qu’elles ont été en la personne des sacrificateurs après le retour de la captivité. XVIII. Que parmi les juifs nier la providence divine et commettre l’idolâtrie, étaient les seuls crimes de lèse-majesté divine ; qu’en toutes autres choses, ils devaient obéir à leurs princes.


I. Presque tous les hommes sont portés par le sentiment de leur propre faiblesse, et par l’admiration, en laquelle ils se trouvent ravis des effets de la nature, à croire qu’il y a un Dieu, auteur invisible de toutes les choses que nous voyons et lequel aussi ils craignent, reconnaissant bien qu’ils n’ont pas en eux-mêmes assez de quoi se défendre des dangers qui les environnent. Mais au reste l’usage imparfait de leur raison, et la violence de leurs affections empêchent qu’ils ne le servent comme il faut : d’autant que la crainte que l’on a des choses invisibles, si elle n’est conduite par le bon sens, dégénère en superstition. De sorte qu’il était presque impossible aux hommes, dénués de l’assistance de Dieu, d’éviter ces deux écueils, l’athéisme et la superstition ; dont l’une vient d’une espèce de terreur panique qui se glisse