Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/433

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n’est pas une suite infail­lible de la repentance, comme si elle lui était due ; mais elle dépend, comme une chose purement gratuite, de la volonté de Dieu, qui se révèle à nous d’une façon surnaturelle. En troisième lieu, Christ, selon le dû de sa charge, avait à nous enseigner tous les commandements de Dieu qui concernaient le culte dont il voulait être servi, ou qui regardaient les dogmes de sa foi, de tous lesquels nous ne pouvions rien apprendre par la seule clarté de la raison naturelle, et pour l’intelligence desquels nous avions besoin du secours de la révélation : tels que sont ceux-ci, que Jésus est le Christ - que son règne n’est pas de ce monde, mais qu’il est céleste ; qu’il y a des pei­nes et des récompenses préparées après cette vie ; que Pâme est immortelle ; qu’il y a des sacrements ; que ces symboles sacrés sont tels et en tel nombre ; et autres semblables.


XIV. De ce que je viens de dire dans les articles immédiatement précédents, il n’est pas malaisé de distinguer entre les choses spirituelles et les temporelles : car, puisqu’on entend par les spirituelles, celles qui sont fondées sur l’autorité ou sur l’office de Christ, et qui n’eussent jamais pu être sues, si le Seigneur ne nous les eût enseignées, et que toutes les autres sont du rang des choses temporelles, il s’ensuit que c’est du droit temporel de définir et de prononcer touchant ce qui est juste,