Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/434

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ou ce qui est injuste, de connaître de tous les différends qui concernent les moyens de la paix et de la défense publique, et d’examiner les doctrines et les livres qui traitent des sciences humaines ; mais que c’est du droit spirituel de juger des choses qui dépendent de la seule parole et autorité de Christ, et qui sont des mystères de la foi. Cependant à cause que notre Sauveur ne nous a pas donné cette distinction des choses, ni défini quelles étaient les spirituelles, et quelles sont les temporelles, c’est à la raison d’en faire la recherche, et c’est au droit temporel de nous en éclaircir. Car, encore que l’apôtre saint Paul distingue en plusieurs endroits entre les choses spirituelles celles qui sont de l’esprit, à savoir la parole de sapience, la parole de connaissance, la foi, le don de guérison, l’opération des vertus, la prophétie, le discernement des esprits, la diversité des langues, Le don d’interpréter divers langages, Rom. 8. 5. 1. Cor. 12. 8. 9, qui sont toutes choses que le Saint-Esprit inspire surnaturellement, et que l’homme animal ne peut comprendre, mais celui seulement qui connaît l’esprit de Christ, comme il est dit 2. Cor. 2. 14. 16. Et encore que le même apôtre nomme charnels les biens de la fortune, Rom. 15. 27, et qu’il donne le même titre aux Corinthiens, des­quels il reprend les partialités, les blâmant d’être charnels à la