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Das geistliche Priesterthum (Le Sacerdoce spirituel) ; ibid., 1677, in-12 ; Stuttgard, 1851, in-8o ; — Christliche Leichenpredigten (Oraisons funèbres) ; Francfort, 1677-1707, 13 vol. in-4o ; — Busspredigten (Sermons de pénitence) ; ibid., 1678-1710, 3 vol. in-4o ; — Des thætigen Christenthums Nothwendigkeit (Nécessité du christianisme pratique) ; ibid., 1679, 1721, in-4o ; — Historia insignium illustrium, seu opus heraldicum ; ibid., 1680-90, 2 vol. in-fol. ; — Tabulæ catecheticæ ; ibid., 1683, in-fol. ; — Klagen ueber das verdorbene Christenthum (Plaintes sur la corruption du christianisme) ; ibid., 1684, in-12 ; — Der innerliche and geistliche Friede (La Paix intérieure et spirituelle) ; ibid., 1685, in-12 ; — Evangelische Glaubentslehre (Doctrines des dogmes évangéliques) ; ibid., 1638, in-4o ; — Illustriores Galliæ stirpes ; ibid., 1689, in-fol. ; — Evangelische Lebenspflichten (Devoirs de la vie évangélique) ; ibid., 1692, 1715, in-4o ; Berlin, 1761, in-4o ; — Wahrhafte Erzaehlung dessen was wegen des sogenannten Pietismi in Deutschland vorgegangen (Récit sincère de ce qui s’est passé en Allemagne au sujet du soi-disant piétisme) ; Francfort, 1697, in-12 ; — Historie der Wiedergeborenen (Histoire de ceux qui renaissent par la grèce) ; ibid., 1698, 3 vol. in-8o ; — Geistreiche Schriften (Œuvres spirituelles) ; ibid., 1699, in-4o ; Magdebourg, 1742, 2 vol. in-4o ; — Theologische Bedenken (Questions théologiques) ; Halle, 1700-1721, 5 vol. in-4o : recueil de cas de conscience écrit avec une rare sagesse ; — Predigten ueber diesonntaeglichen Evangelien (Sermons sur les Évangiles des dimanches) ; Halle, 1706-1709, 2 vol. in-4o ; — Kleine geistliche Schriften (Opuscules spirituels) ; Leipzig, 1741, 2 vol. in-4o. Un résumé des doctrines de Spener a paru à Stuttgard, 1714, in-8o, sous le titre de Der Spenerschen Schriften Kern. E. G.

Canstelo, Lebensbeschreibung Speners ; Halle, 1740, in-8o. — Hossbach, Spener und seine Zeit ; Berlin, 1828, 2 vol. in-8o. — Pfannenberg, Spener der Kirchenvater des evanvelischen Deutschlands ; Berlin, 1832, in-8o. — Thilo. Spener, als Katechet., Berlin, 1840, in-8o. — Wildenhahn, Ph.-J. Spener ; Leipzig, 1842, 1847, 2 vol. in-8o. — Hirsching, Handbusch. — Grégoire, Hist. des sectes religieuses. — Haag frères, France protest. (On y trouvera, avec une juste appréciation des doctrines religieuses de Spener, une liste très-détaillée de ses écrits.)

SPENER (Jacques-Charles), érudit allemand, fils du précédent, né le 1er février 1684, à Francfort, mort le 12 juin 1730, à Wittenberg. Après avoir eu son père pour premier maître dans ses études, il entra au gymnase de Gotha et fréquenta l’université de Halle. N’ayant aucun goût pour la carrière ecclésiastique, à laquelle on l’avait destiné, il quitta en 1705 la théologie pour la jurisprudence. Un assez long voyage en Hollande et en Angleterre lui permit de compléter une instruction déjà étendue. Il occupa la chaire de droit à Halle (1710) comme suppléant, et celle de droit féodal à Wittenberg


(1718) comme titulaire ; depuis 1719 il y joignit l’enseignement de l’histoire. En 1727 il devint membre de la cour supérieure de justice. L’Académie royale de Berlin le comptait parmi ses associés. Les principaux écrits de J.-C. Spener sont : Historia Germaniæ universalis et pragmatica, lib. XII ; Leipzig et Halle, 171617, 2 vol. in-8o ; — Notitia Germaniæ antiquæ ; Halle, 1717, in-4o : quoique tout ne soit pas approfondi dans cet ouvrage, il est utile pour connaître l’ancienne Germanie ; — Teutscher Reichsund Fürstenstaat ; Halle, 1718-20, 2 vol. in-8o ; — De felonia ; Wittemberg, 1718, in-4o : dissertation qui lui attira beaucoup de tracasseries ; — Primitiæ observationum historico-feudalium ; Halle, 1719, in-4o : réimpr. d’un traité publié en 1718 et augmenté de trois pièces nouvelles ; — Teutsches jus publicum ; Wittenberg, 1727, in-4o : ouvrage inachevé. « Le style en est obscur, incorrect, disent MM. Haag ; il y a peu d’ordre dans le classement des matières, mais les recherches sont immenses. »

Spener (Christian-Maximilien, comte), frère du précédent, né le 31 mars 1678, à Francfort, mort le 5 mai 1714, à Berlin. Il étudia la médecine à Giessen, et y prit le bonnet de docteur. Après avoir visité Strasbourg et la Hollande, il s’établit à Berlin (1701), et fut nommé médecin de la cour. Il professa l’art héraldique, où il était très-versé, dans l’académie des nobles (1703), puis l’anatomie au théâtre anatomique (1713). Il reçut aussi la charge de premier héraut d’armes et le titre de comte palatin (1711). Il a laissé une traduction allemande de la Myographia de Brown (1704, in-fol.), et plusieurs ouvrages manuscrits sur l’art héraldique.

Seidler, Universal-Lexikon. — Haag frères, France protest. — J.-W. Berger, De vita doctrinaque J.-C. Speneri ; Leipz., 1730, in-4o.

SPENSER (Edmond), célèbre poëte anglais, né à Londres, en 1552 ([1]), mort dans la même ville, le 15 janvier 1599. On ne sait rien de sa famille. M. Collier pense qu’il était fils d’Edmond Spenser, un des notables habitants de Kingsbury dans le comté de Warwick ; mais ce n’est qu’une conjecture. Le poëte lui-même prétendait se rattacher à la famille de sir John Spenser d’Althorp ; il revendique cette parenté dans son poème (Mother Hubberde’s Tale), où il célèbre, sous les noms de Phillis, Charyllis et Amaryllis, les trois filles de sir John Spenser : lady Carey, lady Compton et lady Strange L’indication est vague ; ailleurs il dit d’une manière encore plus vague :

A la fin ils s’en vinrent tous à la joyeuse Londres,
La joyeuse Londres, ma iris-affectueuse nourrice.

  1. (1) La date de naissance de Spenser est incertaine : on le fait naître généralement en 1553, d’après des inductions tirées de ses sonnets ; mais la date de 1552 nous parait plus probable. Si on s’en rapporte à une note manuscrite d’Oldys sur un exemplaire des Lives of the most famous english poets, Spenser était né dans East Smithfield, près de la Tour de Londres.