Page:Hoffmann - Contes fantastiques,Tome 2, trad. Egmont, 1836.djvu/340

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vieux garde-chasse nommé Franz, le fidèle serviteur du baron Wolfgang.

Enfin, après une longue attente, V. reçut de Genève des nouvelles favorables. Le pasteur qui avait marié Roderich était mort depuis longtemps : mais il se trouvait sur le registre de l’église une note écrite de sa main constatant que celui qu’il avait uni en mariage, sous le nom de Born, à la demoiselle Julie de Saint-Val, avait complètement justifié près de lui de ses nom et qualité de baron de Wolfgang, fils ainé du baron Roderich de R***. En outre, ou retrouva les traces des deux témoins du mariage, dont l’un était un négociant de Genève, et l’autre un vieux capitaine français qui s’était établi à Lyon ; et leurs témoignages, confirmés par serment, venaient à l’appui de la note du pasteur inscrite sur le registre de l’église.

Muni de ces actes rédigés dans les formes voulues, V. produisit alors les preuves complètes des droits acquis à son client, et rien ne s’opposa plus à l’investiture du majorat, qui fut fixée à l’automne suivant.

Hubert avait été tué à la première bataille à laquelle il assista, victime ainsi du même sort qu’avait subi son frère cadet, un an avant la mort de leur père ; de sorte que les biens situés en Courlande tombaient en partage à la jeune baronne Séraphine, et constituèrent la jolie dot qui devait encore écheoir au bienheureux Roderich.