Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/191

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certaine, c’est la fonder sur le caprice de ceux qui parlent au nom de Dieu, c’est la fonder sur le tempérament de chacun de ses adorateurs.

La morale doit être fondée sur des régles invariables ; un dieu, qui détruit ces régles, détruit son propre ouvrage. Si ce Dieu est l’auteur de l’homme, s’il veut le bonheur de ses créatures, s’il s’intéresse à la conservation de notre espéce, il voulut que l’homme fût juste, humain, bienfaisant ; jamais il n’a pu vouloir qu’il fût injuste, fanatique et cruel.

Ce qui vient d’être dit, peut nous faire connoître ce que nous devons penser de ces docteurs, qui prétendent, que, sans la religion chrétienne, nul homme ne peut avoir, ni morale, ni vertu. La proposition contraire seroit certainement plus vraie, et l’on pourroit avancer, que tout chrétien, qui se propose d’imiter son dieu, et de mettre en pratique les ordres sou-