Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/227

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jours bannies du monde ; des sermens téméraires les lient pour jamais à l’ennui, à la solitude, à l’esclavage, à la misére ; des engagemens, contredits par la nature, les forcent à la virginité. C’est en vain qu’un tempérament plus mûr réclame tôt ou tard en elles, et les fait gémir sur des vœux imprudens, la société les punit par l’oubli de leur inutilité, de leur stérilité volontaire ; retranchées des familles, elles passent dans l’ennui, l’amertume, et les larmes, une vie perpétuellement gênée par des géolieres incommodes et despotiques : enfin, isolées, sans secours et sans liens, il ne leur reste que l’affreuse consolation de séduire d’autres victimes, qui partagent avec elles les ennuis de leur solitude, et leur supplice devenu sans reméde.

En un mot, le christianisme semble avoir pris à tâche de combattre en tout la nature et la raison : s’il admet quelques vertus, approuvées par le bon