Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/325

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mettre une action deshonnête, ils seroient forcés de s’en désister. Dans une société bien constituée, le mépris devroit toujours accompagner le vice, et les châtimens suivre le crime ; l’éducation, guidée par les intérêts publics, devroit toujours apprendre aux hommes à s’estimer eux-mêmes, à redouter le mépris des autres, à craindre l’infamie plus que la mort. Mais cette morale ne peut être du goût d’une religion, qui dit de se mépriser, de se haïr, de fuir l’estime des autres, de ne chercher à plaire qu’à un dieu, dont la conduite est inexplicable.

Enfin, si la religion Chrétienne est, comme on le prétend, un frein aux crimes cachés des hommes, si elle opére des effets salutaires sur quelques individus, ces avantages si rares, si foibles, si douteux, peuvent-ils être comparés aux maux visibles, assurés et immenses, que cette religion a produits sur la terre ? Quelques crimes obscurs