Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/326

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prévenus, quelques conversions inutiles à la société, quelques repentirs stériles et tardifs, quelques futiles restitutions, peuvent-ils entrer dans la balance vis-à-vis des dissensions continuelles, des guerres sanglantes, des massacres affreux, des persécutions, des cruautés inouies, dont la religion chrétienne fut la cause et le prétexte depuis sa fondation ? Contre une pensée secrette que cette religion fait étouffer, elle arme des nations entieres pour leur destruction réciproque ; elle porte l’incendie dans le cœur d’un million de fanatiques ; elle met le trouble dans les familles et dans les états ; elle arrose la terre de larmes et de sang. Que le bon sens décide, après cela, des avantages que procure aux chrétiens la bonne nouvelle que leur dieu est venu leur annoncer.

Beaucoup de personnes honnêtes, et convaincues des maux que le christianisme fait aux hommes, ne laissent