Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/81

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pomme. Enfin, ce dieu immuable eſt alternativement agité par l’amour et la colere, par la vengeance et la pitié, par la bienveillance et le regret ; il n’a jamais, dans ſa conduite, cette uniformité qui caractériſe la ſageſſe. Partial dans ſon affection pour une nation mépriſable, et cruel ſans raiſon pour le reſte du genre humain, il ordonne la fraude, le vol, le meurtre, et fait à ſon peuple chéri un devoir de commettre, ſans balancer, les crimes les plus atroces, de violer la bonne foi, de mépriſer le droit des gens. Nous le voyons, dans d’autres occaſions, défendre ces mêmes crimes, ordonner la juſtice, et preſcrire aux hommes de s’abſtenir des choſes qui troublent l’ordre de la ſociété. Ce dieu, qui s’appelle à la fois le dieu des vengeances, le dieu des miſéricordes, le dieu des armées et le dieu de la paix, ſouffle continuellement le froid et le chaud ; par conſéquent il laiſſe chacun