Page:Holbach - Traité des trois imposteurs, ed. de Londres, 1777.djvu/105

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tin par Jean Merrivheater : Monstrum illud hominis, diis inferis a secretis scelus, nefarii illius tractatus de tribus impostoribus author quantumvis ab omni Religione alienus, adeo ut nec Judæs, nec Turca, nec Christianus, fuerit, plane tamen athæus non erat. D’où il inférera qu’il falloit qu’il eût vu le livre pour juger ainsi de l’auteur. Mais Browne ne parle pas de la sorte parce que Bernardin Ochin, qui, selon lui, comme il le marque par une astérisque, étoit auteur de ce livre, étoit plutôt Déiste qu’Athée, & que tout Déiste avec de l’Esprit & un peu de littérature est capable de concevoir & d’exécuter un pareil dessein. Moltkius, dans sa note sur cet endroit de Browne, n’assure pas, & avec raison, que ce livre fût d’Ochin  ; car on veut que ce livre ait été composé en Latin, & Ochin n’a jamais écrit qu’en Italien  ; de plus s’il avoit été soupçonné d’avoir eu part à cet ouvrage, ses ennemis, qui ont fait tant de bruit de quelques-uns de ses Dialogues touchant la Trinité & touchant la Polygamie, ne lui auroient pas pardonné le traité des trois imposteurs. Mais comment accorder Browne & Génébrard qui traitent Ochin de mahométan, et qui disent qu’il n’étoit sectateur, ni de Moyse, ni de Jésus-Christ, ni de Ma-