Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/101

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Le peuple renvoyoit l’ouvrage à l’attelier.
Voilà le maître, et l’autre est l’écolier.
Tout beau, dit le sculpteur ; il faut nous éprouver.
Est-ce pour le parvis que ma statuë est faite ;
Sur le temple avec l’autre il la faut élever ;
Et vous verrez d’ici quelle est la plus parfaite.
On le fit, en plaignant les frais ;
Mais d’abord tout changea de face.
La statuë admirée en perdit tous ses traits ;
L’éloignement les confond, les efface.
L’autre par la distance acquiert toute la grace.
Qu’on ne soupçonnoit point, en la voyant de près.
Il faut voir les choses en place.