Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/106

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Qu’on ne croit point, qu’on ne veut point entendre ;
Et nos troyens aislez entraînés par la faim,
Suivent le sansonnet au grain.
Vous le voyez ; dit-il. Le premier il y vole.
On l’a suivi sur sa parole ?
Sur son exemple on se met à manger :
Mais le paneau se ferme ; et voilà dans la geole
Nos pauvres indiscrets. Quelques-uns d’enrager ;
Les autres encor de gruger.
En enrageant ; cela console.
Je vous ai prédit le danger ;
Vous trompois-je ? Dit l’alouette,
Qui seule avoit la clef des champs.
Non, répondit quelqu’une de dedans ;
C’est qu’on croit trop ce qu’on souhaite ;
Et l’on connoît son tort quand il n’en est plus tems.