Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/244

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APOLLON ET MIN. MEDEC.
À M De Fontenelle.

Fontenelle, grand maître et de prose et de rime,
De qui l’esprit contient tous les esprits,
Et qui, doué d’une raison sublime,
Ne l’as point aux dépens des graces et des ris :
Je traite dans ces vers la science commune
Que personne n’apprend, que chacun croit sçavoir,
La morale ; et de peur qu’elle soit importune,
Sous des voiles rians je la fais entrevoir.
Tu sçais à fonds cet art qu’à peine l’on effleure.
Avant de t’élever aux spéculations,
Tu t’étois muni de bonne heure
Du principe des actions.
Prononce donc sur mes allégories ;
Juges-en sans appel le fonds et le détail :
C’est à tes lumieres chéries
Que je soûmets tout mon travail :
Non pas qu’en tout j’espére gain de cause ;
J’aurai tort en plus d’un endroit.
Ici la rime souffre, et plus loin c’est la chose ;
Je n’irai