Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/314

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Vous n’avez qu’à dire, montrez.
Je console d’un mal ; je fais mieux, et d’avance
À sa place je mets un bien,
C’est moi seul qui vends l’espérance ;
Que dis-je ? Je la vends ; je la donne pour rien
Prenez, messieurs, voilà des trésors, de la gloire,
Des plaisirs purs ; jamais les avez-vous goûtés ?
Non : patience, il faut m’en croire ;
Il vous en vient, et des mieux apprêtés.
Mais voulez-vous encor une preuve meilleure.
De mon habileté, de mes droits absolus ?
Présent vous étourdit de ses cris superflus :
Vous l’allez voir disparoître sur l’heure ;
Tenez : vous le voyez ; vous ne le voyez plus.
Prodige ! Il disparut pour tous tant que nous sommes ;
Et le fourbe avenir amusa seul les hommes.