Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/115

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Où était-il, ce cœur qui, la veille, dans l’escalier d’Edmond La Roche, battait avec tant d’espérance ? La porte était ouverte ; Rosine s’arrêta sur le seuil, toute pâle et toute chancelante. Sa mère était occupée devant la cheminée.

— Ma sœur Rosine ! cria un des enfants.

— Rosine ! dit la mère en se levant avec joie.

Elle courut à sa rencontre et lui tendit les bras.

— Comme te voilà belle ! D’où viens-tu donc ainsi ?

— C’est vrai, dit Rosine en regardant sa robe et son mantelet avec un triste pressentiment, j’avais oublié…

Les enfants accouraient tous, curieux et surpris.

— C’est ma sœur Rosine ! c’est ma sœur Rosine ! criaient-ils gaiement.

Elle se baissa pour les embrasser. À cet instant, le tailleur de pierres descendit du grenier,