Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/124

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— Je vais te tordre et te trépigner, si tu ne finis pas !

La Harpie saisit un couteau sur la table. Son amant lâcha Rosine pour s’armer d’une chaise ; mais Rosine désarma la joueuse de harpe en posant sa belle main sur le couteau.

On se remit à table. Rosine voulait toujours s’en aller ; mais où aller ?

— Vous qui avez fait comme vous dites les délices des opéras, comment avez-vous pu survivre à une pareille métamorphose ? demanda Rosine à la Harpie.

— Je suis tombée du haut en bas par une pente douce ; M. de Lamartine appelle cela la chute d’un ange. Je suis allée, sans y penser, de chute en chute, de l’Opéra aux Folies-Dramatiques, du carrosse au fiacre, de la marchande de modes à la marchande à la toilette, tout en me chafriolant