Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/123

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nant ; il avait bientôt reconnu qu’il fallait frapper à la porte de ceux qui jettent l’argent par la fenêtre.

Le descendant du grand homme se fit apporter un arlequin qu’il arrosa d’un pot de vin bleu. C’était à peu près le même dîner que celui de la Harpie. Il offrit également à Rosine de partager avec lui et de boire à la même coupe. Rosine n’aurait pas bu un verre d’eau dans cet odieux cabaret, mais elle porta un verre à ses lèvres pour ne pas offenser la compagnie.

Cependant la Harpie avait, selon son expression, arrosé sa sécheresse avec de la rosée du bon Dieu. Elle « jaspinait » à bride abattue, familière, tapageuse, insolente. Après avoir injurié tout le monde, elle s’en prit à Rosine.

L’écrivain public se fit l’avocat de la jeune fille en l’enlaçant dans ses bras ; ce que voyant, la Harpie se jeta sur lui.