Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/128

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— Mais demain, dit-elle, je reviendrai sur l’eau, on me déshabillera et on m’exposera à la Morgue. Je ne veux pas mourir ainsi.

Et, dans sa pudeur, elle songea qu’il lui serait doux d’être en pleine mer, de se précipiter et de disparaître à jamais des regards humains.

Elle retourna dans la rue des Lavandières, décidée à revoir sa mère et à rentrer le front haut dans la maison de son père, après avoir raconté ce qui s’était passé.

Elle s’était approchée d’une voisine pour la prier d’aller avertir sa mère, quand la femme du tailleur de pierres sortit de l’allée de sa maison avec une cruche et un seau. Rosine n’osait l’aborder. Elle la suivit à distance. Quand sa mère fut arrêtée devant la fontaine de la place Maubert, Rosine lui parla.

— Ah ! c’est toi !