Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/129

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Et la mère pressa son enfant sur son cœur.

— Écoutez-moi, dit Rosine en sanglotant. Mon père m’a jugée sans m’entendre : je ne suis pas coupable.

— Qu’est-ce que cela fait ? dit la mère ; coupable ou non, tu es toujours ma fille, à moi. Mais ne reviens pas à la maison, car ton père a ses idées : il te tuerait.

Rosine raconta rapidement ce qui s’était passé.

— Eh bien, lui dit sa mère, je remonte là-haut ; tu vas m’attendre, car je te conduirai chez une dame qui tient un hôtel garni rue Saint-Jacques, et qui, depuis quelques jours, a été notre Providence.

Rosine fut bien accueillie à l’hôtel garni. On l’habilla plus simplement, mais avec quelque recherche. On lui promit de la garder longtemps comme demoiselle de confiance.