Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/141

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du cœur ? Rosine répondit qu’elle voulait bien déjeuner. L’étudiant donna l’ordre de prendre au café voisin une douzaine d’huîtres, une terrine de foie gras, un demi-poulet et une bouteille de vin de Champagne frappé. L’hôtelier y joignit un petit panier de fraises et un petit panier de cerises pour égayer les yeux. On servit tout cela sur une table destinée aux festins de la science. Rosine mit la main à l’œuvre.

— Vous éloignez trop les deux assiettes, lui dit Edmond La Roche.

Elle les rapprocha en rougissant.

— C’est bien, dit l’étudiant en la faisant asseoir.

Et il s’assit tout auprès d’elle en l’embrassant.

Rosine détourna la tête.

— Vous voyez bien, monsieur, que nos assiettes sont mal placées.