Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/142

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Ne vous effarouchez pas, c’est le Benedicite de l’amour — avec les Grâces.

Et mille et une charmantes folies accompagnées du gai carillon des fourchettes et des verres.

— Allons ! reprit l’étudiant en versant à boire, trinquons bravement ; c’est passé de mode dans le beau monde, mais c’est la dernière chanson des cœurs vaillants.

Et ils trinquèrent comme au bon temps.

— Ah ! que c’est amusant de déjeuner à deux ! dit Rosine.

Et pour la première fois depuis bien longtemps un clair éclat de rire montra ses belles dents.

— Vous êtes plus belle encore quand vous riez, lui dit Edmond La Roche. Rosine, n’attristez plus cette jolie figure. Voyez comme tout nous sourit. Voilà le soleil qui vous couronne d’un vif rayon. Le beau ciel ! On dirait que le bon Dieu