Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/162

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il sera enchanté tout à l’heure de voir son appartement si bien habité. Embrassez-moi, enfant.

Rosine présenta son front d’un air résigné.

— Adieu : je viendrai demain.

— Adieu, dit Rosine, heureuse de se sentir seule.

Elle se promena dans l’appartement avec un peu de curiosité.

— Je suis chez moi, dit-elle en foulant du pied un beau tapis de Smyrne.

Et elle regardait d’un œil surpris toutes ces merveilles du luxe parisien qui éclatent dans quelques intérieurs privilégiés. Rosine sentit alors instinctivement qu’il y avait deux femmes dans une femme, celle qui vit par les yeux et celle qui vit par le cœur.

— Ô mon Dieu ! dit-elle, pourquoi n’ai-je pas