Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/161

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est un si mauvais conseiller, que Rosine prit l’or dans ses mains, et, avec le sourire du démon, elle dit à cette femme :

— Allez ! je vous suis.

Tout égarée par les ivresses coupables du luxe où elle allait vivre, elle ferma la porte de sa chambre sans y laisser un seul regret.

Elle fut conduite dans la rue Grange-Batelière, chez M. de M***, un des jeunes gens qui venaient poser pour elle au foyer de l’Odéon ; il ne l’aimait pas, mais, pour sa vanité, il aurait donné une année de ses revenus pour que Rosine débutât avec lui.

— Je vais vous laisser seule ici, lui dit celle qui l’avait conduite. Vous comprenez ce qui vous reste à faire.

— Je comprends, dit Rosine en pâlissant.

— M. de M*** est allé déjeuner au café Anglais ;