Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/58

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Cependant, dès que Rosine leva ses beaux yeux veloutés, il la reconnut aussi.

— Je suis enchanté de la rencontre, car nous sommes de vieux amis ; à ce titre, vous ne pouvez me refuser le bouquet que voilà.

Il avança encore la main pour cueillir le bouquet.

— Attendez donc, lui dit-elle avec un charmant sourire.

Elle prit elle-même le bouquet et l’offrit au jeune homme.

— Quel bon parfum de jeunesse ! dit-il en le portant à ses lèvres.

Il avait déposé une petite pièce de cinq francs sur l’éventaire.

— Adieu, reprit-il en s’éloignant, ou plutôt au revoir, car je passe souvent sur ce pont, qui va devenir pour moi le pont des soupirs.