Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/67

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Elle s’était remise à prier, quand une vieille femme vint lui demander brusquement deux sous.

— Deux sous ! dit Rosine effrayée.

— Oui ; il faut bien que mes chaises soient payées.

— Je n’ai pas pris vos chaises ; voyez, je suis à genoux.

— Oui, mais à genoux devant une chaise.

— Ô mon Dieu ! s’écria Rosine, je croyais pouvoir prier Dieu sans argent.

— Point d’argent ?

— Non, madame.

— Vagabonde ! ce n’est pas ici votre place !

Rosine se leva et s’éloigna.

— Une idée, dit la vieille.

Elle courut à Rosine.

— Écoutez, mon enfant, je ne suis pas si noire