Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/68

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que j’en ai l’air. Voulez-vous que je vous donne des conseils ?

Rosine, surprise, s’était arrêtée.

— Vous êtes bien jolie, poursuivit la loueuse de chaises ; des minois comme le vôtre ne sont pas faits pour les déserts. Tenez, j’ai une fille qui cherche une femme de chambre ; je crains bien que vous ne sachiez rien faire ; mais vous pourrez vous entendre avec ma fille, qui ne fait rien. Allez chez elle de ce pas : madame de Saint-Georges, rue de Bréda, no 10.

— J’irai peut-être, dit Rosine en s’éloignant.

Tout en se promettant de ne pas suivre le conseil de cette vieille marchande du Temple, Rosine alla, d’après ses souvenirs et tout en demandant le chemin, vers la rue de Bréda.

Arrivée devant la maison indiquée :

— Que puis-je risquer ? dit-elle en tremblant ; il