Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/75

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— Tes gens ! tu te figures que cette jolie fille va rester à ton service ?

— Oui, mademoiselle, dit Rosine avec un accent de fierté ; je servirai madame de Saint-Georges de tout mon cœur.

— Je ne veux pas contrarier une fille d’aussi bonne volonté ; mais je ne vous donne pas deux jours à vivre ensemble.

— N’écoutez pas cette folle, dit Georgine en conduisant Rosine dans la salle à manger. Vous vous tiendrez ici ; voilà une corbeille pleine de riens, prenez des aiguilles et travaillez comme une fée, si vous en êtes une.

Rosine se mit à l’instant même à faire une reprise à un fichu de dentelle.

— Très-bien ! dit Georgine enchantée, quand les visiteurs furent partis. Nous nous entendrons à merveille ; je suis une bonne fille, trop pares-