Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/79

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à la dignité de son cœur par la lecture de cette petite légende. Comme dit le poëte : « Il faut une chaîne d’or pour entraîner une fille au démon, il ne faut qu’un fil de la Vierge pour la ramener à Dieu. »


I.

Voyez-vous là-bas cette jolie fille, si parée avec sa méchante robe, comme elle allume à ses yeux le regard des passants ?

C’est Madeleine.

Voyez-vous, plus loin, cette franche et simple beauté, haute en couleur comme les roses, — ou plutôt comme le vin de Bourgogne ?

C’est Jeanne.


II.

Où vont-elles, les deux sœurs ? Elles vont où les entraîne leur poésie ; car la poésie, c’est comme l’air : tout le monde en vit.


III.

Jeanne va gaiement à la barrière retrouver son amou-