Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/86

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Elle ouvrit une armoire où elle avait déposé ses pauvres habits.

— Hélas ! dit-elle en les dépliant, est-ce que je pourrai jamais remettre ces habits-là ? c’est impossible ! on me suivrait dans les rues. Est-il croyable que je sois venue ici avec ces haillons ?

On ne perd jamais l’habitude du luxe, mais on se déshabitue si vite de la misère ! Rosine soupira.

— Ô ma mère ! dit-elle en baisant sa robe d’indienne avec respect.

— Eh bien, vous êtes donc folle ? dit Georgine sur le seuil ; je vous attends. Que signifie tout ce désordre ?

— Je ne puis pas parvenir à m’habiller, dit Rosine.

— La niaise ! Voyons, laissez-vous faire. Olympe, viens donc à notre aide.