Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/269

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Callot ou sur Boucher. Buloz, voyant cet article en épreuves, le prit pour la Revue des Deux-Mondes.

Les deux Revues s’imprimaient chez le même imprimeur, dans la même justification. Quelques jours après avoir porté mon article à Bonnaire, j’ouvris la Revue des Deux-Mondes et je fus quelque peu surpris de m’y voir en tête du numéro. Buloz, qui n’était pas complimenteur, Dieu merci ! m’écrivit à ma grande surprise une jolie lettre que j’ai conservée et que j’ai relue avec plaisir au temps où la Revue se retourna contre moi, quand, de par Rachel, je pris la place de Buloz au Théâtre-Français. Quand j’allai à la caisse de la Revue des Deux-Mondes, qui était aussi la caisse de la Revue de Paris, pour toucher le prix de mes quarante pages, on me répondit par ces mots bien inattendus :

— Vous savez qu’on ne paye jamais le premier article !

— Oui, je sais cela, mais c’est à la Revue