Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/273

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le monde ! Gardez-vous de toucher à trop de choses diverses. Sur chaque rivage nouveau où vous aborderez, vous trouverez des ennemis. »

Un peu plus, on croirait que c’est Rivarol qui parle ainsi.

Beaumarchais lui-même n’avait-il pas dit : « Avec de la gaieté et même de la bonhomie, j’ai eu des ennemis sans nombre et n’ai pourtant jamais croisé ni jamais couru les routes de personne » ?


II

Émile de Girardin, ami de Véron, un risque-tout comme lui, fut aussi un sage à sa manière. Sa sagesse fut plus éclatante que celle du docteur Véron. Il commença aussi par la fortune des journaux. Mais en ce temps-là, sa meilleure fortune fut d’épouser une femme